TheFork, comptant près de 80 000 restaurants établis dans 22 pays (dont 18 000 en France), a analysé les impacts de la crise sanitaire que le secteur connait depuis maintenant un an. En Europe, si la période de mars à mai 2020 a été éprouvante, les deux mois d’été ont permis aux restaurateurs de retrouver un nombre de couverts acceptable, bien qu’inférieur aux années précédentes, et avec des disparités géographiques. En effet, les capitales et les grandes villes n’ont pas réussi à retrouver leur niveau de 2019 en nombre de couverts, alors que l’impact du premier confinement est moins marqué pour les villes situées dans les zones touristiques saisonnières européennes. Si la demande des voyageurs internationaux a fortement diminué (10% en août 2020 contre 20% en août 2019), le nombre total de convives n’a pas diminué de manière aussi spectaculaire. Les clients nationaux ont donc compensé en partie la perte de la demande internationale.
TheFork remarque également que face à cette crise sanitaire, les restaurants ont dû s’adapter. Des offres se sont ainsi développées, comme la livraison à domicile ou la vente à emporter. Si 6% des restaurants français proposaient un service de livraison avant l’épidémie, aujourd’hui ce taux est monté à 30%. Même observation pour la vente à emporter, que 13% des restaurants proposaient avant le premier confinement, contre plus de 60% aujourd’hui.
L’importance de la digitalisation est aussi apparue comme une évidence en ces temps de crise. Selon TheFork, 64% des restaurants estiment que les outils numériques les ont aidés pendant la crise.
Selon une étude menée en janvier 2021 par l’entreprise, il apparait que la pandémie a impacté le niveau d’emploi dans le secteur. 67% des répondants ont eu recours au chômage partiel pour la totalité de leurs équipes. En revanche, seuls 10% des répondants ont eu recours à des licenciements d’une partie du personnel, et moins de 2% pour la totalité de l’équipe.
Enfin, ce bilan montre que les clients sont désireux de retourner au restaurant. En effet, selon une étude réalisée en 2020, aller au restaurant arrive en tête des activités manquant le plus aux consommateurs pour 85% d’entre eux. Ces clients sont également prêts à s’adapter aux mesures sanitaires en vigueur pour retourner au restaurant. Mais ils seront également plus attentifs, puisque 78% des répondants européens d’une étude menée au printemps 2020 trouvent essentiel ou très important d’être rassurés en accédant à la liste des mesures anti-covid mises en place dans un établissement.
« Nous continuerons à soutenir les restaurateurs et à investir pour leur permettre d’accueillir les consommateurs lorsque cette crise sera terminée », explique Damien Rodiere, directeur général Europe de l’Ouest de TheFork. L’entreprise a d’ailleurs investi près de 25 millions d’euros à travers diverses initiatives dans les différents pays où elle est présente, dont près de 5,5 millions d’euros en France pour soutenir le secteur durant la fermeture, accélérer la digitalisation des restaurants et stimuler la demande. A.O.
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