Honoré Daumier, Edouard Manet, Pierre-Auguste Renoir, Edgar Manet, Henri Gervex, Gustave Bourgain, Henri de Toulouse-Lautrec, Paul Gaughin… ont tous peint des clients de café, en train de boire de l’absinthe. Des scènes émouvantes, car très quotidiennes. Le temps a passé et, pourtant tout cela nous semble si familier : les hommes qui parlent aux femmes, les yeux hallucinés de la buveuse d’absinthe de Felicien Rops ou de Léon Spilliaert, les yeux à la dérive, de la jeune-fille de Degas dans «Dans un café ou l’Absinthe», les hommes qui boivent et les femmes qui s’ennuient… C’est l’absinthe quotidienne, mais aussi et surtout l’absinthe, qui inspire les artistes. Ainsi, si le Monsieur Fournaise de Renoir est bien peint devant un verre d’absinthe, une photo montre également l’artiste, en train de boire, lui-aussi, son absinthe. Même touche émouvante avec cette photo de Paul Verlaine, au Café François 1er, vers 1890, toujours devant un verre d’absinthe… Quant à Henri de Toulouse-Lautrec, ses peintures de buveurs et de buveuses d’absinthe sont très connues, mais il existe aussi une photo qui le montre en 1890, en train de boire avec un de ses amis peintre. Il porte la canne, qui se trouve aujourd’hui au Musée Toulouse-Lautrec et qui avait été conçue avec un réservoir d’absinthe. Un livre à ne pas manquer pour tous ceux qui aiment la peinture, les cafés et la magie de la vie quotidienne.
L’Absinthe, muse des peintres par Marie-Claude Delahaye et Benoît