Alors que la rémunération reste la première préoccupation des salariés et la première motivation au travail, l’argent en général, le salaire et ses négociations en particulier, restent un domaine extraordinairement sensible voire complètement tabou. C’est pourtant une question essentielle en ces temps incertains d’inflation (+ 6% en 2022, un chiffre inédit en France depuis quatre décennies !) et de remises en question des revenus de la retraite. Explications de Ségolène Saltel.
La hausse des salaires est une condition nécessaire pour redonner de l’attractivité à nos métiers mais elle n’est pas suffisante
Emmanuel Achard, président de la commission Sociale du GNI
Dans une société reposant sur la productivité des individus et la valeur marchande des biens, savoir ce que l’on veut et ce que l’on vaut devrait être une question réglée pour chacun… Or nous en sommes très loin!
Les chiffres de l’édition 2023 du baromètre Ipsos « travail et argent » en sont une illustration édifiante. Les questions posées y traitent de notre relation à l’argent, notre capacité à en parler et… à négocier nos salaires. Et sur les 31,2 millions de Français au travail, indépendants ou salariés, seuls 41% se disent à l’aise pour négocier lors d’un entretien d’embauche et 44% pour défendre une augmentation.
Passer en mode pro de la négociation salariale
Tout d’abord, peut-être que baser le départ de votre réflexion sur le salaire que vous touchez
