Le 20 mai, le Gira dévoilait sa toute nouvelle Étude Restauration 2024, intitulée « Le secteur de la restauration est polymorphe et fragmenté. » Elle sera présentée lors du salon Exp'Hôtel, qui aura lieu du 23 au 25 novembre prochain à Bordeaux (33).
Premier constat : le secteur enregistre une redistribution des parts de marché entre les différents acteurs. La restauration commerciale reste le principal pilier, pesant environ 73 milliards d'euros. Elle est suivie par la restauration collective (21,6 milliards d'euros) et la restauration hôtelière (4,9 milliards d'euros). Plusieurs segments émergent, à l'instar de la restauration automatique, qui représente 300 millions d'euros, et des circuits alimentaires alternatifs (ou CAA). Ils regroupent les boulangers, cinémas et stations-services, qui s'emparent de la pause méridienne et pesaient en 2024 près de 23,6 milliards d'euros. Les boulangeries tirent particulièrement leur épingle du jeu, car elles permettent de répondre aux besoins d'une clientèle active, pressée et souvent urbaine. Ces CAA enregistrent une progression de +9% en 2024.
De nouvelles habitudes de consommation
La restauration commerciale et les circuits alimentaires alternatifs portent la croissance du secteur de la restauration. En cause, les nouvelles habitudes de consommation : les jeunes générations sont ainsi adeptes du prêt-à-manger. Bernard Boutboul souligne le « déclin du "savoir-faire culinaire" au sein des foyers », conséquence de cette nouvelle habitude. L'inflation joue également un rôle dans l'essor de la vente à emporter. Dans les habitudes de consommation des Français, le Gira met enfin en avant une « double vie alimentaire » : alors que 87% des Français déclarent vouloir manger bio, sain, sans sucre ou sans lactose, 78% des plats servis à table sont loin du compte, le burger multipliant par 4 ses ventes.
Face à ces nouvelles habitudes de consommation, les restaurateurs qui tirent leur épingle du jeu sont les indépendants dynamiques et les jeunes chaînes innovantes, portées par une nouvelle génération d'entrepreneurs.
Et la restauration de demain ? Bernard Boutboul l'imagine avant tout gastronomique, mais également expérientielle. « La troisième voie est peut-être plus inattendue : l'expérience culinaire transposée à domicile », conclut le président du Gira.
I.E.
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