[Point de vue] Une saison décevante

La saison estivale 2025 n’aura pas permis aux restaurateurs français de souffler. Fréquentation en baisse, ticket moyen en recul, trésoreries fragilisées : le constat est sévère. Dans un contexte politique instable après la démission du gouvernement Bayrou, Catherine Quérard, présidente du Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR), revient sur la situation et trace les solutions pour l’avenir.

Quel bilan de la saison estivale 2025 pouvez-vous dresser ?
Catherine Quérard : Dès le début de la saison et en particulier en juillet, nous avons constaté une baisse de fréquentation et un recul du ticket moyen. Fin octobre, ces constats sont confirmés : les trésoreries ne se sont pas reconstituées et la confiance n’est pas revenue.
Les Français arbitrent différemment : ils sortent moins, dépensent moins et, surtout, ils épargnent davantage. La Banque de France l’a mesuré : le taux d’épargne progresse, signe d’une inquiétude forte pour l’avenir.
En parallèle, nos clients deviennent plus exigeants. Ils questionnent le rapport qualité/prix, jugent parfois les portions réduites ou le service insuffisant. Ce sont des critiques qu’on lit dans la presse comme sur les réseaux sociaux. Résultat : une saison qui laisse des traces économiques et une image fragilisée pour notre profession. Il est indispensable de réagir.

Le 15 septembre, le