Les toilettes de demain entre hygiène pour tous et besoins spécifiques de chacun

Les toilettes de demain entre hygiène pour tous et besoins spécifiques de chacun
©JuliettePouchon

À l’approche de la journée mondiale des toilettes le 19 novembre, plusieurs représentants de la société civile, élus et experts se sont réunis pour mettre en lumière une problématique concrète mais trop souvent passée à la trappe : l’hygiène des toilettes dans les espaces publics. Une étude réalisée par Tork révèle que 82% des Français s’inquiètent de la propreté des sanitaires hors-domicile. Plus de 23% d’entre eux déclarent même réduire leur consommation de nourriture ou de boissons pour éviter de s’y rendre. « Nous voyons bien qu’il y a un débat autour de l’impact économique, psychologique et social que cela engendre », constate Éric Guazzaroni, Directeur de la Division Hygiène Professionnelle Essity. Le manque de produits, les mauvaises odeurs, le manque d’intimité ou encore la vétusté des équipements sont autant de facteurs contribuant à l’impopularité des toilettes publiques. À Paris notamment, le sujet est d’autant plus sensible qu’un manque considérable d’infrastructures est régulièrement pointé du doigt par des élus. « Bien qu’il y ait une véritable révolution de la mobilité, portée par l’augmentation du nombre de touristes, de livreurs ou de travailleurs nomades, la question des sanitaires reste secondaire, rappelle Julien Damon, sociologue et auteur de Toilettes publiques, essai sur les commodités urbaines. Elle concerne pourtant aussi les personnes en situation de handicap ou les personnes âgées.» Pour lui, « le sujet demeure tabou, alors qu’il touche directement à la dignité et au bien-être en ville.


L’accessibilité, un enjeu encore mal compris


Outre le manque d’infrastructures, l’accessibilité des toilettes demeure une problématique cruciale. Si les équipements destinés aux personnes à mobilité réduite (PMR) progressent, de nombreux usagers restent exclus. En effet, deux visiteurs sur cinq présentent une condition physique ou cognitive particulière, mais 93 % d’entre eux ne sont pas en fauteuil roulant. Ces besoins restent donc difficilement pris en compte dans la conception des lieux publics. Le constat n’est pas plus positif du côté des agents d’entretien : un sur dix aurait déjà quitté son poste faute de matériel ou d’équipement adapté, révélant les limites d’un service souvent sous-doté. Côté utilisateurs, les besoins sont clairs : 57% plébiscitent des distributeurs d’essuie-mains en papier sans contact pour plus de confort et d’hygiène, plus d’un tiers souhaitent disposer de désinfectants sans alcool adaptés aux peaux sensibles. Face à ces constats, la marque Tork souhaite ouvrir le débat sur les toilettes de demain. « L’hygiène pour toutes et tous est une valeur essentielle de la marque Tork, car il s’agit d’un droit fondamental. Nous nous engageons à aider les entreprises, restaurants et ERP (établissements recevant du public) à mieux comprendre et à offrir une hygiène plus inclusive dans les toilettes. Lorsque les établissements répondent aux besoins divers, les entreprises renforcent leur réputation, améliorent la satisfaction et protègent les résultats de leurs activités. » Au-delà de la communication d’entreprise, ce débat pose une question : comment repenser les sanitaires publics pour qu’ils deviennent des espaces d’hygiène, de confort et d’inclusion, et non des zones d’évitement ? La Journée mondiale des toilettes pourrait être l’occasion, cette année, de rappeler qu’un accès digne à des toilettes propres est un marqueur essentiel de la qualité de vie urbaine...


L.J

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