Le secteur des coffee-shops se stabilise après des années de croissance

Le secteur des coffee-shops se stabilise après des années de croissance

Avec plus de 2 100 établissements et un chiffre d’affaires de 750 millions d’euros, le marché français des coffee-shops amorce une phase de maturité et pourrait connaître un écrémage dans les années à venir. C’est le constat dressé par Xerfi dans sa dernière étude intitulée « Le marché des coffee-shops – Perspectives de croissance d’ici 2028 ». Longtemps porté par l’américanisation des modes de consommation et l’essor d’une véritable culture du café, le secteur semble désormais confronté à ses limites. Dans un environnement ultra-concurrentiel, plus de la moitié des entreprises sont en perte. Le rythme d’ouverture ralentit, tandis que les fermetures de points de vente s’accélèrent depuis fin 2024. À moyen terme, les experts prévoient une rationalisation du parc, avec des enseignes plus solides qui tireront leur épingle du jeu.


Des acteurs émergents et une diversification stratégique


Si les leaders historiques comme Starbucks et Columbus Café occupent une large part de marché, près d’un tiers des coffee-shops en France sont sous enseigne, tandis que de nouveaux entrants spécialisés font leur apparition. Des enseignes comme Noir ou Coutume misent sur le café de spécialité et une expérience client premium. Le modèle économique du coffee-shop repose sur des coûts d’installation faibles (petites surfaces, peu de personnel, sans licence IV), mais affiche une rentabilité inférieure à celle de la restauration rapide ou de la boulangerie, en raison de volumes limités. La concurrence des circuits traditionnels est également un enjeu fort alors que les cafés classiques, les boulangeries (Paul, Marie Blachère, Feuillette) et les fast-foods proposent des offres similaires souvent moins chères. Pour tirer leur épingle du jeu, les coffee-shops misent sur des implantations stratégiques dans les gares et aéroports, zones où les fonds de commerce sont généralement inaccessibles aux indépendants. Pour améliorer leur rentabilité, certaines enseignes diversifient leur offre en ciblant la pause déjeuner avec des formules salées, attirant ainsi une nouvelle clientèle et lissant l’activité sur l’ensemble de la journée. Enfin, l’international s’impose comme un nouveau relais de croissance pour les concepts français. Des marques comme Paul Le Café ou Le café de Marie ont déjà amorcé leur développement hors du territoire.


L.J


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