Le 29 septembre, à l’occasion d’une rencontre à l’Élysée réunissant les représentants de la restauration traditionnelle, le Président de la République a réaffirmé son attachement à ce secteur clé. Devant les professionnels, il a détaillé les grands enjeux qui le traversent : attractivité des métiers, viabilité économique, valorisation de la qualité culinaire, éducation au bien-manger et « diplomatie de la gastronomie ». Parmi les annonces marquantes, le chef de l’État a confirmé sa volonté de pérenniser le régime dérogatoire de défiscalisation des pourboires, d’accélérer la montée en puissance du titre de Maître-Restaurateur avec un objectif de 10 000 titulaires d’ici 2027, et de différencier fiscalement et socialement les établissements qui cuisinent à partir de produits bruts de ceux qui se contentent de réchauffer.
Pour le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR), ces orientations traduisent une reconnaissance claire du rôle fondamental joué par les restaurateurs dans l’attractivité touristique et culturelle de la France. Réagissant aux annonces, Catherine Quérard, présidente du GHR, a salué « un signal positif pour la profession ». Elle a rappelé que les restaurateurs ont déjà consenti de lourds efforts depuis la crise sanitaire, avec une hausse de 25 % des minima salariaux. Si le besoin en main-d’œuvre demeure important, les mesures annoncées pour rapprocher le salaire net du brut et sécuriser le régime des pourboires devraient contribuer à renforcer l’attractivité des métiers. La présidente du GHR a également insisté sur l’intérêt de la proposition présidentielle visant à adapter la fiscalité selon le modèle de restauration pratiqué : « Elle permet de reconnaître les différences d’engagement en termes d’emploi et de qualité entre ceux qui cuisinent et ceux qui réchauffent. » « Ces annonces marquent une volonté forte d’aider notre secteur, de valoriser ses savoir-faire et de renforcer l’attractivité de ses métiers », a-t-elle conclu, se disant prête à travailler avec l’exécutif et les parlementaires pour concrétiser ces engagements.

