The NPD Group a examiné l’impact de la Coupe du monde de football au Qatar sur le marché de la restauration hors domicile.
Si la précédente Coupe du monde en 2018 avait fait augmenter de manière colossale la fréquentation des bars, cafés (10 % de visites contre 7 %) et de certaines brasseries, avec une majorité de population masculine, le Mondial 2022 risque d’être différent. D’une part en raison de sa diffusion, en fin d’année, qui devrait avoir des conséquences sur les choix des lieux retenus par les Français. Par temps froid, ces derniers pourraient préférer se retrouver chez eux plutôt qu’à l’extérieur, tout en limitant les dépenses en matière de boissons.
Selon The NPD Group, la restauration à table, servie en salle à cette période, coïncide moins avec les horaires des matchs. Autre problématique : le ticket moyen qui pourrait freiner les consommations dans un contexte économique tendu.
Pour autant, l’ensemble de ces choix « fera le bonheur de la restauration livrée qui a su s’inviter dans les habitudes des Français depuis la crise sanitaire et reste l’alliée des retransmissions sportives : depuis la dernière Coupe du monde, la part de marché de la livraison à domicile a doublé en restauration commerciale, passant de 3 % à 6 % des visites en septembre 2022 », relate Maria Bertoch, experte foodservice au sein de The NPD Group. À noter qu’en 2018, la grande championne fut la pizza avec 68 % des parts de commandes des jeunes de 18 à 34 ans, soit 1 commande sur 4. Cependant, elle ne représente plus qu’1 commande sur 10 aujourd’hui (de janvier à octobre 2022). Un recul qui a profité au burger, livré dans 1 commande sur 6.
Enfin, cette année, The NPD Group parie que les dark kitchens verront leur activité stimulée grâce à la livraison de proximité et à leur offre attractive et calibrée.
« La Coupe du monde est un moment de socialisation fort et les établissements se préparent activement à l’événement. Pour les restaurateurs, c’est l’occasion de proposer des offres de repas adaptées aux groupes, comme les planches ou les snacks à partager entre amis. La créativité sera leur ticket gagnant, le but étant d’attirer les supporters tôt et de les retenir en soirée grâce aux animations, happy hours, formules-repas attractives… Même si les soirées foot à la maison risquent de peser sur la fréquentation cette année, l’accès aux chaînes diffusant les matchs, la convivialité et le partage des émotions autour d’un verre restent des atouts majeurs pour les établissements. Seul le phénomène du boycott pourrait créer la surprise », conclut Maria Bertoch.
N.G.
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