SmartKitchen, qui conçoit des cuisines sur-mesure et dispose de ses propres équipes pour travailler au développement et à l’amélioration de l’offre livraison de nombreuses marques partenaires, annonce une levée de fonds de 10 millions d’euros. L’objectif à court terme : passer de 4 cuisines (à Paris, Boulogne-Billancourt, Levallois-Perret et Lille) à 14 d’ici la fin de l’année, en se déployant notamment en Province (Bordeaux, Nantes, Lyon, Strasbourg, Nice et Montpellier…).
Si la conjoncture actuelle encourage particulièrement ce type de développement, SmartKitchen existait déjà avant l’ère Covid. Initié par Adrien de Schompré et Gwénaël Robert – qui ont respectivement occupé les postes de DG & co-Fondateur et Chief Digital Officer chez Sushi Shop – ce nouveau projet ambitionne de proposer une réelle maitrise du business de la livraison à domicile/développement digital à des marques dont l’activité originelle est la restauration à table.
Associés à l’ex-COO International de Sushi Shop Grégory Nadjar et rejoints par une quinzaine d’anciens de Deliveroo, Compas, Big Mamma ou encore SushiShop, les fondateurs capitalisent ainsi sur leur expérience pour faire de SmartKitchen un « Master franchisé digital » respectant scrupuleusement cahier des charges et identité des restaurateurs.
Sept marques ont déjà fait confiance à SmartKitchen (en contrat exclusif Master Franchise Digitale) : PNY Burger, Grazie, Bambou, Matsuri, WAJ, Island Poké et Frenchie To Go. D’autres partenariats sont en cours, pour atteindre une dizaine de marques avant l’été prochain.
« Aujourd’hui, il existe 3 types d’opérateurs sur ce marché », explique Adrien de Schompré. « Ceux qui, spécialisés dans l’immobilier, construisent des espaces pour les louer – type cloud kitchen. Ensuite, il y a ceux qui créent des marques digitales, et qui les exploitent dans leurs propres cuisines. SmartKitchen est un peu différent : nous construisons nos cuisines, nous en sommes propriétaires, et nous exploitons un portefeuille de marques déjà existantes. Nous signons des contrats exclusifs avec des concepts, nous leur proposons d’opérer leurs marques et leurs gammes de produits dans nos cuisines, et c’est en cela que nous devenons des franchisés digitaux pour la livraison. Pour cela, nous nous appuyons sur la notoriété, le savoir-faire, l’innovation et la résilience de concepts qui nous font confiance. Car ils savent que la livraison est un métier à part entière, un métier de spécialiste. Le but reste le même qu’en restauration à table : une expérience client réussie.
Mais cumuler les deux métiers est compliqué. Il faut repenser son organisation, réussir à créer deux outils de production, s’adapter aux spécificités de la livraison – pour laquelle certaines recettes ne fonctionnent et pas et sont incompatibles. « Nous sommes donc là pour accompagner ces marques dans leur transition digitale, repositionner leur gamme de produits, trouver le bon positionnement prix, travailler le packaging… Et faire en sorte que la commande arrive rapidement au client. Cela nécessite une parfaite organisation, et un savoir-faire spécifique à l’univers de la livraison, avec des outils de production différents de ceux des restaurateurs traditionnels ».
Concrètement, au-delà d’une certaine volumétrie, il devient compliqué pour un concept de restauration d’observer une activité parallèle de livraison. « Il faut en faire une activité à part entière, afin de privilégier fluidité et qualité », continue Adrien.
Et l’avenir se présente sous les meilleurs auspices pour SmartKitchen, qui envisage une accélération du maillage national pour l’accompagnement de ses 7 marques ; l’arrivée de 3 nouvelles autres d’ici l’été … et de la place pour 5 autres encore. Une vingtaine de nouvelles cuisines sont aussi en projet pour 2022 – chacune réalisant un CA annuel embarqué de 3 millions d’euros (qui devrait monter à 4,5 millions d’euros à maturité), et SmartKitchen travaille d’ores et déjà à une nouvelle opération de levée de fonds prévue fin 2021, pour un développement en Europe.
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