Alors que la consommation en RHD souffre encore et toujours de la crise, la restauration à emporter à domicile remporte de plus en plus de succès. The NPD Group a en effet publié une étude démontrant une progression de 4% en fréquentation en un an seulement, pour un segment pesant à ce jour 4,7 milliards d’euros – soit presque 10% du volume global de la RHD.
En soirée, c’est 1 repas sur 3 qui est commandé à l’extérieur pour ensuite être consommé à domicile. Des chiffres qui pourraient s’expliquer par 3 facteurs : le manque de temps ; la perception de la cuisine vue comme une corvée en semaine et l’envie de partager un moment convivial en famille. Attractivité des prix (le ticket moyen des plats livrés en soirées est de 15 à 20% moins élevé que lors d’un dîner au restaurant, notamment grâce à l’impasse réalisée sur les boissons alcoolisées) et plaisir de rester à la maison motivent également le choix d’une restauration à emporter.
Moteur de la croissance de ce segment : la restauration ethnique – ou cuisine du monde (asiatique, turque) qui a contribué à hauteur de 50% à la croissance totale de la consommation à domicile. Les plats préparés frais ou industriels des GMS et les boulangeries arrivent ensuite. Autre circuit principal : les enseignes de pizzas et de burgers livrés, ainsi que quelques sandwicheries.
En France, la restauration livrée semble avoir de beaux jours devant elle. Avec une offre produits de plus en plus importante et le développement exponentiel de sites et autres plateformes de livraison proposant un accès illimité à une offre variée, le pays pourrait bien finir par talonner l’Angleterre, chez qui la restauration livrée représente 1 visite sur 7 (données NPD Group).
5 novembre 2015