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IdTGV fête ses 10 ans, Columbus Café ses 20 ans. Deux anniversaires marqués par un partenariat de poids : Columbus investit maintenant le wagon-bar de la trentaine de trains quotidiens IDTGV. Ces derniers desservent 50 destinations en France, « en longues distances, pour le plaisir, les week-ends et les vacances », précise Valérie Dehlinger, directrice générale d’iDTGV.
L’équipe marketing de cette filiale de la SNCF se concentre sur l’expérience voyage et les bons plans. « Notre objectif est de créer de la satisfaction, ce qui est aujourd’hui le cas chez 9 voyageurs sur 10. » Et cette satisfaction-client passerait notamment par la restauration à bord.
« Ce service essentiel intègre une équation difficile à résoudre : offrir un service qualitatif et des prix raisonnables avec des coûts par nature élevés. La rentabilité n’est pas facile à atteindre », poursuit la Dg d’iDTGV.
Selon elle, « l’offre traditionnelle des wagons-bars n’est plus adaptés aux attentes des voyageurs : le marché a changé, les solutions repas se sont multipliées et diversifiées et les clients prennent l’habitude d’apporter leur repas pour faire des économies. » Face à cela, la société a fait le pari du sucré.
« Nous voulions lancer une offre agréable, déraisonnable et sympathique. Nous pensions aussi qu’il fallait proposer des produits que les voyageurs ne pouvaient pas apporter à bord du train. Enfin, il fallait casser l’image de cherté des bars de trains. » iDTGV a donc opté pour un concept de coffee shop proposant des boissons gourmandes, et c’est Columbus Café qui a été retenu. « Cette enseigne permet aux clients de faire de vraies pauses gourmandes. Le fait qu’elle soit connue rassure les voyageurs », ajoute Valérie Dehlinger. Le bilan est déjà positif : « Les premiers retours des clients sont encourageants. Au bout de 2 mois, 2/3 des passagers affirmaient avoir ressenti un changement positif. »
Le directeur général de Columbus, Nicolas Riché, ne cache pas son enthousiasme : « Nous apportons une rupture dans l’offre et dans la courbe de résultat. La notion de plaisir est importante chez nous, c’est ce qu’il fallait à ces trains. » Les chiffres d’affaires sont en croissance, avec un taux de pénétration de seulement 20 % pour l’instant. Pour augmenter encore les ventes, iDTGV compte améliorer la mise en visibilité de l’offre. Les clients peuvent déjà réserver leurs boissons chaudes en ligne avec leur billet électronique. Les prix sont identiques à ceux pratiqués en boutiques et le ticket moyen est à 6,50 € au lieu de 6,42 €.
Un objectif de 50 M€ a été fixé pour 3 ans. Pour monter à bord des trains, Columbus a dû revoir son cahier des charges. « On n’exploite pas de la même façon un bar mobile et une boutique en ville. Cela nous a ouvert les yeux », continue Nicolas Riché, qui annonce d’autre part le lancement prochain de « plats concepts » : des responsables de jeunes concepts, comme Fine Lalla ?, verront leurs plats intégrer la carte du bar iDTGV pendant un temps donné. « ça n’est pas simple en logistique, mais c’est aussi notre rôle, dans le cadre de ce partenariat, d’apporter quelque chose d’original et de différenciant », pense Nicolas Riché. A.T.