Booster la fréquentation au restaurant s’annonce comme l’un des enjeux des prochains mois. En effet, depuis septembre, cette dernière accuse un léger ralentissement en CHR. La Coupe du monde de rugby a prouvé être un excellent levier pour attirer les convives. Nul doute que l’effet JO sera lui aussi au rendez-vous de l’été prochain.
On peut aussi compter sur les fêtes, l’un des temps forts de l’année au restaurant. Le jour de l’An est traditionnellement bon pour les CHR, les repas de Noël montent en puissance depuis quelques années et les déjeuners/dîners d’entreprise devraient repartir à plein. Certains voyants sont d’ailleurs au vert : 85 % des Français réitérant leur envie de se rendre au restaurant contre 80 % à la même époque l’an dernier, selon Food Service Vision. Pour faire de cette période un succès – nombre d’entre eux jouent 10 à 15 % de leur CA annuel sur ce seul mois de décembre –, les restaurateurs devront mettre les petits plats dans les grands. Champagne, foie gras, saumon, dinde, bûche, plateau de fruit de mer trôneront sur toutes les tables. Certains pourront aussi miser sur la créativité pour réinventer les basiques, déstructurer les repas en intégrant des plats à partager très conviviaux ou encore multiplier les propositions plutôt que de prévoir un seul menu entrée/plat/dessert. Décoration millimétrée, personnel aux petits soins et ambiance festive feront le reste, pour mettre des étoiles dans les yeux des convives.
D’autres leviers existent pour relancer la fréquentation en CHR. Selon une étude CGA by NielsenIQ, 26 % des consommateurs viendraient plus souvent dans un établissement mettant en place des pratiques de développement durable. Dans l’assiette, le développement durable passe ainsi désormais par une cuisine locale, de saison et faite maison. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé les associations professionnelles militer pour une modification des règles du label « fait maison ». Bientôt, ce ne seront donc plus les restaurateurs qui fabriquent sur place qui devront l’indiquer mais bien les plats qui ne sont pas réalisés au sein des CHR qui devront être identifiés sur la carte. Enfin, demain, pour séduire les convives, les restaurateurs devront aussi miser sur le végétal, rappelle Circana, la consommation d’alternatives à la viande ayant augmenté de 48% en CHR par rapport à 2019 dans les 5 grands pays européens. Cette tendance, et toutes les autres, seront au centre de nos numéros de 2024. Nous vous souhaitons d’excellentes fêtes et une très belle année 2024.
Anne Luzin