Tendances Restauration

Edito B.R.A. n° 439 : #Inflation et conséquences #Restauration en GMS #Atout Prix

©Le Chef

Bonne nouvelle. On attendait avec impatience les premiers bilans de l’été : à l’instar des résultats du premier semestre, ils sont plutôt positifs marquant, selon TheFork, « le retour d’une reprise durable ». Mais même si les convives continuent d’aller au restaurant, la dynamique de croissance enclenchée depuis le début de l’année a tendance à s’essouffler, alerte Food Service Vision. En effet, l’inflation généralisée noircit le tableau, avec des arbitrages plus nombreux ou des clients qui font particulièrement attention au coût du repas : l’évolution du ticket moyen a ainsi été moins forte en juillet et août (+ 7 %) qu’en avril, mai et juin, (+9%) précise le cabinet d’études lyonnais.

Alors en restauration, à qui profite cette inflation ? Pas au bio en tout cas, seulement 1 % des chefs le mettant au menu de leurs établissements. Depuis ces taux d’inflation records, les ventes seraient même en chute libre en GMS. L’Agence Bio lance donc une grande campagne pour le booster sur les cartes, au travers de témoignages de chefs montrant que l’on peut combiner rentabilité et produits bio.

À l’inverse, les alternatives végétales qui se développent dans toutes les enseignes, notamment de restauration rapide, pourraient bien tirer leur épingle du jeu, à condition que les prix baissent, avec un réel décrochage par rapport à ceux des protéines animales. Côté circuits, la restauration en GMS (cf. notre grand dossier du mois) a elle aussi le vent en poupe, grâce à des prix attractifs et à une certaine montée en gamme. Portés par le Covid qui a rebattu les cartes de la restauration du midi, les supermarchés et hypers misent sur une offre toujours plus large. Les rayons frais (sandwiches, salades, wraps) font plus que s’étoffer, les corners sushis, pokés, mochis… cartonnent, et les plats traiteur (pizzas, poulets, croque-monsieur…) trouvent preneurs. Proposant au convive de consommer sur place ou d’emporter son repas, les grandes surfaces alimentaires prennent ainsi des parts de marché sur la RHD, constituant une concurrence non négligeable pour la restauration. Jugez plutôt : en 2022, selon Gira, la restauration en GMS et au sein des commerces de proximité afficherait une progression de 17 % en valeur, par rapport à 2019, à surface comparable. Qui dit mieux ?

Anne Luzin

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